(ATTENTION : cette critique emploie un ton inhabituellement
méchant et, sans doute, indigne d'un critique ciné
professionnel... mais putain au bout d'un moment, faut que ça
sorte !!!) Eyjafjallajökull nous prouve,
si besoin était encore, au moins une chose : ce qu'il
y a bien avec les films de - avec - par Dany Boon c'est que
l'on ne risque jamais d'être déçu : c'est
toujours le degré 0 (absolu) de la comédie et
on connaît tout le film avant même de le regarder
; sans doute la raison pour laquelle les spectateurs désertent
les salles diffusant les oeuvres de ce monsieur. Cela fera donc
4 fois consécutives que l'on visionne une resucée
pas même déguisée et sans imagination de
Bienvenue chez les Ch'tis ! On comprend mieux
que Mr Boon n'ai jamais voulu en faire de suite !! Etudions
cela de plus près : vous prenez 2 personnages antinomiques,
qui ne vont a priori pas ensemble (Gars du nord / du sud - un
français / un belge - un moche / une belle femme - deux
divorcés), vous les balancer en voyage (Nord de la France,
tournée de facteur, Afrique, Grèce... peu importe),
vous ne jouez que sur le registre de la dichotomie entre ces
personnages et finissez par une happy end bien baveuse et moralisante...
Pourtant Boon n'a pas écrit ce film (ni le scénario
de Un plan parfait) alors on gardera le bénéfice
d'un doute : ne serait-il coupable que de mauvais choix artistiques
??? Quoiqu'il en soit, le résultat est là, devant
nos yeux honteux, suppliant de ne pas nous reprendre à
visionner ce genre de "truc" (croix de bois, croix
de fer...) : la réalisation est aseptisée au possible
quand elle n'est pas franchement douteuse dans ces choix et,
j'avoue, que 1h30 de Valérie Bonneton équivaut
pour moi à une séance de torture à l'ancienne
(les scènes du journal... que Dieu est pitié du
scénariste), 1h30 à supporter cette voix qui me
donne envie de la tarter et mirer ce visage de "femme qui
couche avec tout les mecs" -quoiqu'on ne précise
en rien à quoi ressemblent les-dits mecs- à pleurer
(avec tout le respect que je dois à cette artiste, pour
son talent qui n'a rien de fortuit... bla, bla, bla). Et donc
il y a les gags qui, de l'aveu du personnage féminin
lors d'une scène sans équivoque, "Je te préviens
tu ne m'as jamais fais rire". Effectivement : dernièrement
j'ai plus ri devant Winnie l'ourson, dont le style humoristique
est à peu près du même acabit, que devant
cette formule qui n'a rien de trash, ni de régressif,
ni d'inventif, ni de fin ; un peu à l'image -mais les
exemples seraient trop nombreux pour les énumérer
tous- de la scène où ils dorment dans le lit superposé...
sans barreau sur le côté... et en prime on a même
droit à la fille qui ronfle... Ou encore celle où
l'on nous montre un aigle, puis des personnages qui tire en
l'air... mais que va-t-il donc se passer ????? En conclusion
: Supercondriaque se fera sans moi, ni en téléchargement
illégal, ni en prêt gracieux ; un hypercondriaque
célibataire sans enfant / un médecin marié
- une recherche amoureuse en guise voyage - une dichotomie évidente
- une happy end... Tout ça pour nous cracher à
la gueule de façon indécente (ratio entre son
salaire de PDG et les moins de 1,8 millions d'entrées
de ses 2 derniers films budgétés à 25 M€)
et faire exploser une porsche devant le pauvre spectateur qui
claque 10 € par tête de pipe pour voir ça
alors qu'il peine à boucler ses fins de mois. Mais quel
perte de temps...