Obsession irraisonnée (?), curiosité malsaine
et contagieuse, manipulation & fantasmes : "Dans
la maison" signe le retour d'un Ozon dont j'avais
perdu la trace. Même si le film s'avère redondant,
la réalisation restant volontier posée, c'est
une magnifique métaphore sur le désir d'écrire,
suffisamment tordue pour que la frontière entre le récit,
la fiction, et la réalité soit des plus flous,
frontière qui constitue les limites de notre imagination.
Un film sur le théatre de la vie, le rôle de l'écrivain
dans son observation du monde, son voyeurisme, son inspiration,
sa façon de magnifier ses visions ; une déclaration
d'amour à la littérature qui ne pouvait que plaire
à Lucchini : un thriller forcément et magnifiquement
littéraire, vu à la fois du côté
de l'artiste et du lecteur. Obsessionnel. C'est également
une mise en abîme du cinéma...