Dallas buyers club où l'une des transformations 
                  d'acteur les plus impressionnantes du cinéma (Cf. Bale 
                  dans "The machinist") : McConaughey c'est non seulement 
                  métamorphosé physiquement pour que l'on croit 
                  en Ron, mais il s'est absolument fondu à ce personnage 
                  de beauf des années 80 qui se découvre en fin 
                  de vie (VIH). Outre la description de l'arrivée du virus 
                  à une époque où l'on méconnaissait 
                  totalement ses origines, le film décrit les préjugés 
                  à l'encontre de cette maladie ("la maladie des homos") 
                  et des malades (la contagion probable), le film use de couleur 
                  extrêmement pâles qui rendent le film réellement 
                  maladif. Dommage qu'il ne bénéficie pas d'une 
                  réalisation moins monotone, plus exceptionnelle ; dommage 
                  qu'une grande partie du scénario soit contenu dans le 
                  pitch. L'intérêt est plutôt soulevé 
                  dans la seconde moitié du film où notre anti-héros 
                  va jouer les "Erin Brocovitch" et le film ouvrir sur 
                  une réflexion sur la médicamentation, surtout 
                  ses enjeux, son économie et sa légalité 
                  douteuse, puisque ses trois éléments sont étroitement 
                  liés quant à la mise sur le marché d'un 
                  produit censé nous guérir. Un film engagé, 
                  à la fois contre l'homophobie et les solutions officiellement 
                  proposées par un gouvernement et des sociétés 
                  moins mûes par leur humanité que par le désir 
                  de se remplir les poches et ne pas voir le marché tomber 
                  entre les mains des concurrents. Un cri, une honte...