Cartel met un temps infini à se lancer,
tournant autour du pot. Bla-bla-bla : beaucoup de parlotte insipide
qui empêche le film d'avancer et puis... rien ! Même
si Scott est toujours le patron derrière la caméra,
même si Fassbender est époustouflant. Le scénario
se focalise 1 heure durant sur les histoires de fesses des héros
plus que sur leur business (d'ailleurs on ne n'entreverra le
club qu'une misérable fois...). Deux ou trois minces
histoires se télescopent habilement, montées en
une jolie alternance : celle de l'avocat, celle du camion et
celle du motard, certaines se rejoignant, mais de manière
aussi sérieuse que futile et ubuesque que la scène
de "la baise de la Ferrari", comme si le scénariste
voulait être original à tout prix, y compris celui
du signifiant ; il survole ce qui reste le sujet principal (la
manigance de la femme et ses conséquences), sans subtilité
aucune, comme si cela ne l'intéressait guère,
ou voulant tout simplement donner plus de style que de sens
à son texte. Ôter les scènes avec B. Pitt
et celles impliquant le camion et vous ne changez pas fondamentalement
le film : il y a trop d'impasses et de flou pour en faire une
oeuvre construite et intelligible. Un film pénible et
surtout vain, pure oeuvre visuelle où l'on se surprend
à être gêné pour R. Scott : 25 millions
pour filmer des dialogues, c'est cher payé.