Rio Bravo in Los Angeles. Il y a même
un John Chance au générique !
Dans cette version modernisée ce sont plusieurs histoires
et plusieurs personnages qui se retrouvent piégés
autour du Precinct, cette fois les complications sont importées
dans le commissariat. Avec le même principe simple : des
taulards et des flics vont devoir s'associer face à des
assaillants et devront tenir jusqu'à l'arrivée
de la cavalerie.
Plus audacieux que la série B qu'il paraît être,
Assaut ne se s'abaisse à catégoriser
les bad guys par leur couleur de peau, de même qu'il fait
d'un homme de couleur le héros du film, en remplacement
du rétrograde John "Dude" Wayne : Le gag du
"café" prouve sans fard l'intention de l'auteur
! Et le scénario finit même par donner le beau
rôle à un assassin croupissant jusque là
dans le couloir de la mort.
Assaut est une œuvre nette et sans bavure,
au montage carré, à la mise en scène sans
tâches, à la trame réglée comme une
horloge, à la violence sans fard, choquante, n'hésitant
pas à être sanglant ou dérangeant. Avec
la musique obsessionnelle de Carpenter pour couronner le tout.
S'il y a bien quelques scènes trop vite expédiées,
des notes répétitives, le film est solide et n'a
pas perdu de sa superbe ; pas plus que les fabuleuses punchlines.