Alceste à bicyclette sera la bonne
surprise française de ce début d'année
: un duo d'acteurs qui jouent les acteurs, un sujet et un traitement
qui s'éloignent de nos habitudes cinématographiques
hexagonales, une originalité que l'on se doit de saluer.
Pas plus d'ennui que d'extase mais l'intéret nait de
ce regard sur les répétitions d'acteurs, acteurs
qui passent allègrement de ce statut à celui d'êtres
bassement humains. Luchini baigne dans son rôle (pour
une fois adapté à un jeu stricto sensus), Wilson
le souligne, le réalisateur porte ses comédiens.
La scène où Luchini essaie de chanter en italien
est irrésistible, le coup de pied au cul de ces acteurs
qui pensent moins à leur (s) rôle (s) qu'à
leur image où la moquerie gentille à propos des
acteurs de téléfilm aussi. Cerise sur le gâteau
: il y a un rôle d'actrice porno et pourtant aucun nu
: pour une oeuvre française c'est une gageure !!!