Promenons-nous dans les bois...
Un homme, et sa petite famille, revient dans son Oregon natal après le décès de son père. Ils sont attaqués par une "bête".
Plus qu'un remake du Loup-garou, Wolf man est un carrément nouveau film. Une relecture ? Totalement : dans la mesure où le scénario gomme tous les clichés de l'original et que les thématiques sont quelques peu différentes. Si le premier laissait planer le doute quant à la lycanthropie / maladie du héros, ici point de doute : mais celui-ci contourne le genre afin d'aborder littéralement le thème de l'homme loup. Avec une mention spéciale aux superbes make up, à la fois dignes et respectueux, et loin des abominations créées par les CGI. Le film approfondit également le genre en évoquant autant la maladie physique (la transformation) que mentale (la perte de conscience) ; par le biais de la famille. Le père, à l'image de son propre père, passe de "protecteur" à toxique, au gré d'une transformation lente, dégénérative et infectieuse. Et quelque part poignante et non sans rappeler le méconnu I zombie.
Wolf man est pour le moins un film d'épouvante singulier, notamment dans son approche à deux points de vue, subtilement soulignée par la mise en scène. La mise en danger de la cellule familiale génère une peur lancinante, implacable, sans nul besoin de gros effets, jouant plutôt sur le côté émotionnel. Là-dessus se greffe une belle intensité, une histoire puissante mais condensée, et un réalisateur qui prend encore du galon, composant une œuvre atmosphérique à l'ambiance toute particulière.
Il y a longtemps que je n'avais eu une bonne et intelligente frousse au cinéma : dommage que le public n'ait pas compris le film...
NOTE : 15-16 / 20
