L'homme est un loup pour l'homme.
C'est toujours le même problème qui plombe ce film, hommage sincère à un sous-genre : Nichols aligne à peu près tout ce qu'il ne faut pas faire pour bonifier et rendre efficace un film de genre.
Sur le fond, ce film de monstre offre une relecture du célèbre Loup-Garou (le film de 1941) : un peu dans la veine de celui de Londres, le monstre n'est plus une malédiction -voir plus un monstre mais un "héros"-, mais une bénédiction. Avec ses limites, bien sûr. L'homme vieillissant se refait une santé, et d'ailleurs sa transformation, très progressive, tient plus en un rajeunissement, à l'augmentation de ses capacités sensorielles, plutôt qu'une métamorphose essentiellement physique. Wolf est en réalité intéressante une réflexion sur le jeunisme qui gangrène nos sociétés, même si son côté prévisible ne le sert pas forcément.
Nicholson fait merveilleusement ressortir son côté carnassier, déjà exploré ça et là, et son rapport avec la toute jeune et toujours fascinante M. Pfeiffer possède toujours un certain écho.
Les maquillages sobres et discrets de Baker finissent d'élever le film, à la fois dans son originalité et sa déférence : mais Morricone n'est pas à la hauteur de sa mission.
NOTE : 13-14 / 20
