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Le loup-garou de Londres
Budget = 10 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? 000 - 932 000 entrées
BOX OFFICE USA = 3,8 / 30,6 M$
BOX OFFICE Monde = 62,0 M$
 

Le chef-d’œuvre de Landis ! Une perle à la fois drôle, effrayante et pathétique, d’un réalisme, en ce qui concerne les loups-garous, à faire changer de couleur les cheveux du plus blasé des amateurs de films d’horreur ; tellement réaliste que l’on jurerait que le type à l’écran est un véritable lycanthrope (faut dire que j’ai vu la scène à 10 ans… et autant pour s’en remettre…le pied !). Magnifique. Et ce côté absolument terrifiant est contre-balancé par un côté farfelu et pathétique lorsque le scénario aborde le cas du mort-vivant hantant la conscience du héros monstrueux. Grandiose mélange de genre et de sentiments, inégalé jusqu’à aujourd’hui. La scéne d’ouverture est réellement un joyau qui réveille en nous les peurs les plus enfouies. Vous n’irez jamais plus dans la lande écossaise avec un ami... la nuit. Une maitrise totale avec en prime un final beau, romantique et très violent. Du vrai ciné !

Plus de 35 ans après voici mes impressions :
La lande écossaise pluvieuse, grisâtre, la musique douceâtre de Bernstein, deux jeunes qui voyagent et s'enfoncent littéralement vers un cauchemar inexorable.
Je ne peux encore pas regarder ce film sans une vraie appréhension, pas très loin de la peur : l'ayant vu très jeune (9 ou 10 ans, un dimanche après-midi), j'en garde un souvenir unique à la fois divin et traumatisant (je n'ai pas bougé une oreille de mon lit la nuit suivante !)... Sensation indescriptible qui vaudrait toutes les critiques et a généré ma passion pour le cinéma de genre.
Le loup-garou de Londres bénéficie d'une réalisation sèche, terriblement efficace qui, peu à peu, décolle et installe le spectateur dans le décor. La façon légère dont le film balance entre horreur et comédie, de manière aussi terrifiante que drôle, est un exercice aussi délicat que quasiment unique au cinéma (à qualité égale).
Le montage au couperet vaudrait à lui seul le statut de chef d'œuvre au film.
Pierre angulaire du cinéma horrifique, Le loup-garou de Londres a l'audace de nous confronter avec la peur comme peu de films l'ont fait : parce que c'est un monstre qui se trouve dans un milieu urbain, plus proche de la plupart d'entre nous. Parce que ce monstre est le plus humain possible : il doute, il a peur, il croit devenir fou et, surtout, il est tourmenté par sa conscience, voyant des morts, voyant ses victimes lors d'une scène mémorable. De plus ce lycanthrope est traité comme une maladie : la lycanthropie ; on y retrouve un long séjour en hôpital, de terrifiants cauchemars (de ceux que l'on fait par grosse fièvre), un manque d'appétit, une suspicion de folie, l'abominable transformation de son corps et, au bout du bout, un effrayant enjeu : le suicide.
C'est une oeuvre absolument complète : jusque dans sa façon de rendre un hommage appliqué aux traditionnels films Universal (la fameuse auberge), son utilisation proprement géniale des chansons, sa love story touchante qui le classe entre "La belle et la bête" et "King Kong".
Et puis merde : cette métamorphose en plein jour, sur une musique douce, avec un insert guère anodin, un regard caméra surprenant et presque dérangeant, ces effets spéciaux qui n'ont à ce jour mécaniquement jamais été égalés ; c'est chef d'œuvre qui cumule les scènes cultes (celle du métro où l'on voit pour la première fois le loup... entièrement !) et que je ne me lasserais jamais de revoir.

NOTE : 19-20 / 20

La critique des internautes
 

 


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