L'être humain est une bien étrange espèce
à observer... Et attiré comme un aimant par l'étrange
bande annonce : me voilà.
Comment la simple recherche d'une maison, par un jeune couple
sans enfant, débouche sur une expérience sociale
autant que cinématographique.
Ça commence par un vendeur en matière plastique
qui nous conduit dans un quartier angoissant d'uniformité
(ce qui ne semble pourtant pas effrayer le couple) et ça
se poursuit en cauchemar, en forme de boucle labyrinthique et
inexorable.
Si le film peut paraître assez maladroit dans la façon
de présenter le pitch et le décor, il n'empêche
que l'on embarque sans mal puisque le scénario franchit
toutes les étapes pour nous captiver et que l'on est
vite amener à se poser moult questions : Ou se trouvent-ils
réellement, et d'ailleurs est-ce la réalité
? A quoi peut bien servir ce piège ? Pourquoi en sont-ils
les cobayes ? Que représente cet enfant à la croissance
démesurée ? Vivarium possède
inévitablement un peu air, plus pervers car en toute
conscience, du chef-d'oeuvre que fut Dark
city.
Par contre la réalisation manque certainement d'un gros
grain de folie, en adéquation avec son extravagant sujet,
d'une vivifiante originalité, propre à laisser
l'imagination du spectateur en roue libre. Et les personnages
sont psychologiquement un peu lisses par rapport à la
situation extrême qu'ils vivent.
Pourtant Vivarium est une oeuvre psychotique,
abscons, une métaphore de nos vies uniformisées,
de nos existences réglées et vaines, formant des
cycles inlassables et quelque part monotones, où l'on
creuse littéralement notre propre tombe.... Avec ces
enfants -puisque nous ne sommes que des reproducteurs- qui nous
imposent leur rythme.
Une œuvre que n'aurait assurément pas renié
Rod Sterling.
NOTE : 13-14 / 20