L'accroche "1er film de super-héros français"
avait de quoi laissé dubitatif... Vincent est un sdf
: pas de maison, pas ou peu de travail, mais des pouvoirs qu'il
acquiert au contact de l'eau, élément tout symbolique
qui restera d'ailleurs au simple statut de symbole. C'est un
film indépendant, au rythme lent, avare de dialogue,
à tendance sociale, réaliste comme le fut, dans
un genre très différent, Chronicle.
Qu'est-ce que ce film peut avoir à nous dire ? Que les
héros sont avant tout des gens normaux qui cherchent
du taf, aiment, dansent, jouent au ping-pong ; et se baignent.
En l'absence d'un scénario épais on se retrouve
face à une espèce de catalogue qui laisse inexploité
nombre de possibilités (au-delà des symboles,
donc). Une personne extraordinaire confrontée à
l'ordinaire de façon répétitive afin de
retrouver l'excitation première d'être un super-héros,
avant de se trouver des origines, un bad guy à la hauteur
et des scènes d'action obligatoires ? Ca ne fonctionne
pas sur la longueur. Faute d'intrigue le film reste en surface
et c'est bien dommage, même s'il se rattrape maladroitement
sur cette dernière demi-heure qu'il transforme en simple
poursuite à peine digne d'un film hollywoodien. S'il
est vraiment original dans son propos on retombe vite sur nos
pattes avec cette sirène masculine... si je puis dire.
NOTE : 8-9 / 20