Quelques années plus tard...
On freine un (petit) peu sur la palette des couleurs et les "mondes" bariolés, et on laisse place à une adolescente... avec de nouvelles émotions, plus complexes, mais aussi peu vibrantes que le scénario. Cette éternelle histoire d'ado qui veut s'intégrer, même contre ses principes et dans le deni de ses amitiés : c'était déjà le principal défaut et les limites de l'opus 1. Le tout sur fond de jalousie (absente des émotions) entre Joie et Anxiété. Vice versa 2 nous présente une crise des émotions plus que la véritable crise d'adolescence à laquelle je m'attendais, et qui me paraissait tellement plus intéressante et plus savoureuse.
La trame est construite de façon assez hasardeuse (non, mais vraiment : Dora l'exploratrice ?!!), plutôt paresseuse (le coup du calepin hautement téléphoné), alambiquée (parfois écrit à la vice-versa-comme-je-te-pousse et assumée comme tel !) et souvent d'une triste banalité. Difficile de se passionner pour le récit.
Pourtant Vice versa 2 n'est en rien un mauvais film. Le scénario brasse des idées autour des croyances -ce que l'on est tout au fond de nous et qui a été bâties par nos souvenirs-, de l'estime de soit et de cette damnée anxiété qui nous pourrit l'existence ; chacun étant à la lutte avec l'autre. Cette lutte humaine contre les mauvaises pensées qui nous gouvernent, ses choses, bonnes ou pas, qui s'imposent à nous, nous construisent dans notre extrême complexité et que l'on doit gérer pour trouver son Moi. Un fond toujours aussi séduisant pour une aventure intérieure foisonnante, avec quelques subtilités, mais pâlote sitôt sorti de sa "tête".
NOTE : 12 / 20