Arachnophobie.
Une petite araignée africaine intègre l'appartement d'une famille de la cité : mais ce n'est en rien une bestiole commune.
Long à se lancer,
Vermines raconte l'éternelle histoire de l'animal "monstrueux" face à l'homme, de la nature qui se rebelle face à cet être qui se croit tout puissant : à l'images des nombreux requins du cinéma, mais également du moustique jusqu'à la tique, en passant par toutes sortes de créatures plus ou moins exotiques (Cf.
Arac attack,
L'horrible invasion,
Arachnid,
Spiders,
Phase 4 ou
Les insectes de feu pour les plus fameux). Mais dans ce cas précis le prédateur n'est plus dans son milieu naturel mais bien dans un espace personnel et confiné, l'habitat de l'homme (l'idée m'a également fait penser à
Frissons) et il accule son "maître" dans ses derniers retranchements
Et d'ailleurs son statut de B-movie, honnête et authentique, n'empêche en rien le film d'être profondément efficace. Pourquoi ? Parce que les monstres ne sont jamais ridicules et ridiculisés par l'histoire ou les personnages, parce que le scénario s'appuie de tout son poids sur la peur des bugs, parce que le film ménage ses effets, parce que la trame sait monter en puissance et parce que, enfin, le réalisateur est parfaitement capable de créer une sacrée tension, palpable et contagieuse.
Superbement éclairé de lumières jaunâtres et maladives,
Vermines est un pur film d'exploitation, franc du collier, séduisant et redoutable.