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Vampire... vous avez dit vampire ?
Budget = 9 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 1 084 000 entrées
BOX OFFICE USA = 6,1 / 24,9 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Attention, ceci n'est pas une histoire de vampires.
Mais plutôt un film sur la perte de l'innocence, sur ce difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte et la découverte de... la sexualité ! Cet adolescent confronté à un vampire n'est autre qu'un personnage confronté à la réalité du monde adulte : le vampire est cet adulte qui entre en compétition avec lui, en confrontation avec lui, plus sexué, plus beau, plus puissant... De même la jeune fille, en entrant dans le monde des vampires, découvre qu'elle est sexuée et peut devenir une femme ; à son tour le jeune homme peu ordinaire va découvrir qu'il peut être fort et s'intégrer.
Fright night est un modèle de comédie dramatique horrifique et adolescente, dépoussiérant intelligemment et de façon surprenante le thème du vampirisme tout en conservant ses codes immuables, ceux développés par B. Stoker et une kyrielle de film du genre : depuis la petite amie du héros qui lui rappelle sa défunte épouse jusqu'à la transformation en inévitable chauve-souris, en passant par la nécessité d'invitation à rentrer dans la demeure de ses victimes, l'éternel assistant zombie, les croix et l'eau bénite brûlantes ou encore l'irrésistible sex appeal du monstre. A ce propos le film ajoute à la liste de véritables subtilités, à l'image de cette scène où la bande son (écoutez cette séquence en fermant les yeux !!) ne laisse absolument aucun doute quand aux intentions de son auteur : lorsque la jeune fille se fait mordre nous assistons à une scène de dépucelage intense et de sexe entre une adolescente et un adulte, ce dernier profitant assurément de la jeunesse et de la naïveté de sa victime... Eloquent et très osé. Il y a également une multitude d'autres petites touches personnelles comme la notion de lumière du jour ou ce vampire qui consomme... des fruits !
En tous les cas ce Fright night est assez puissant pour donner quelques frissons aussi sincères qu'agréables, des émotions profondes (le personnage de Evil Ed engendre une immense compassion) et des sueurs érotisantes complètement inattendues.
Le film est tout autant une subtile mise en abîme du genre horrifique : l'interaction entre la réalité et la fiction via Peter Vincent (dont le nom évoque "vous savez qui") interroge le spectateur, fan de cinéma fantastique, sur sa "croyance". Sublime et délicieusement scénarisé.
On ne manquera pas de noter une réalisation vraiment élégante et, surtout, une musique d'une beauté à rendre fou : j'en reviens toujours à cette scène de sexe vampirique où les riffs de guitare électrique le disputent à une mélodie pop qui reste gravée en nos mémoires. Cerise sur le gâteau : des FX qui n'ont absolument rien perdu de leur prestance.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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