Après la destruction, la reconstruction... Tout commence dans une maison apparemment à l'abri des contaminés : hommage ?
Comme
au temps de la peste, l'épidémie est enfin éradiquée, on réinstalle les populations dans Londres sous l'oeil vigileant
des militaires car il est temps de repeupler petit à petit la Grande Bretagne : voici l'après, l'espoir d'un futur meilleur. Jusqu'à ce que...
Ce qui nous touche avant tout dans ce film, c'est l'humanité
-la basse humanité- des personnages, pas de vrais héros
de cinéma, mais des gens lâches et sans pitié. Le personnage principal est à ce titre complètement édifiant : construisant sa nouvelle vie sur un mensonge qui va violemment lui revenir dans la tronche. Le scénario demeure élaboré, renouvelant et faisant une véritable continuité avec le précédent film, virant aisément à la folie (et c'est toujours de la folie des hommes dont il s'agit...) jusqu'en cette séquence mythique de zombies tués à coup de pâle d'hélicoptère. S'il aurait très bien pu ressembler
à une médiocre série B, c'est sans compter sur l'ambiance
tendue de cette oeuvre, la psychologie des personnages, sa structure évasée
qui laisse le champ assez libre (course constante), le gore qui vous caresse
dans le sens du poil. Dommage que la fin soit un peu lourde à digérer (l'instinct familial ?). La réalisation est peut-être embarquée quoique
bien trop frénétique, pas du tout à la hauteur de celle de D. Boyle : une bonne frousse pour un spectateur
qui sera toujours surpris, joliment malmené et fragilisé.
La musique est toujours d'enfer !
Le (nouveau) retour du film de zombis.