En libérant des singes de leur laboratoire, des activistes libèrent également le pire des virus... 28 jours plus tard un homme se réveille dans un monde vidé de ses habitants.
Boyle est déchainé : sa réalisation est percutante, mordante et impérieuse, à la beauté éclatante et ses angulations ambigues donnent le tournis ; le tout doublé d'une musique démente.
28 jours plus tard n'évitera cependant pas la comparaison avec son maître :
Romero...
Le film se défend pourtant rudement bien : Plus speed, moins gore, violent
et sans retenue mais jamais excessif puisque se concentrant sur l'aspect humain, il se permet toutefois quelques clins d'oeil au maestro (le supermarché
et le "zombi" prisonnier).
Car il ne s'agit pas de zombis mais
bien de "contaminés". A travers un scénario bien balancé où les furieux enragés débarquent sans prévenir, le film demeure pourtant très classique sur le fond (recherche de survivants, lutte et survie, entraide, antagonismes...), traité grande démarcation envers
ses ainés. Les dialogues résonnent et l'efficacité ne faiblit pas, mais au final le film
manque sans doute de trop réfléchir à sa riche thématique : même pris dans la pire des catatastrophes, l'homme restera un loup pour l'homme. Au final ce sera contre des hommes que l'on se battra.
NOTE : 13-14 / 20