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Une sirène à Paris
Mathias MALZIEU
Budget = 3,9 M€
BOX OFFICE France = 171 / 9 396 - 18 000 - (51 000) entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une séquence animée pour faire la transition avec Jack et la mécanique du coeur et on embraie sur un conte qui ressemble de loin à Splash. De très loin.
Nous sommes tout d'abord saisi par une direction artistique impeccable, digne de Khondji, une musique qui rappelle furieusement Elfman (tiens, tiens...) pour aboutir sur une histoire de... cœur. Celle d'un homme immunisé de l'amour.
C'est le récit d'un artiste qui trouve une sirène sur les bords de la Seine (ce qui ne surprend guère notre quidam), une sirène aux pouvoirs magiques et dangereux. Moitié conte, moitié drame d'où part une enquête très personnelle, le film se fait une belle place dans le cinéma français de cette triste année 2020. Et les seconds rôle ne sont pas en reste.
Grâce à son rythme entraînant, il nous prend aisément par la main par la grâce d'un auteur qui construit de film en film un univers très personnel (un monde tout artistique, des créatures, beaucoup de couleurs, de décors atypiques, énormément de poésie) ; ce qui manquait terriblement au cinéma national.
Pourtant Une sirène à Paris n'est pas un conte de fée disneyien, sibyllin : il s'agit plutôt de nous narrer l'éternel combat entre Eros et Thanatos, l'amour et la mort réunis en une seule créature, mais également reliant deux personnes autour de cette même créature (l'une à la recherche de l'amour, l'autre à la recherche de la mort). M. Malzieu, s'il puise dans un conte, tend à inverser celui de "La belle et la bête", le féminise, lui donne une autre dynamique : on y retrouve la malédiction, la violence de la bête, l'absence d'amour premier et les thématiques de ce dernier.
Une oeuvre belle comme une histoire d'amour naissante.

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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