Cette préquelle avait toutes les cartes en mains pour
aller bien au-delà de son aspect purement fantastique,
voir pour surprendre son monde. Le "Roméo et Juliette
au pays des lycans" reste grandement superficiel -pas facile
d'être ému par cette love story- quant aux enjeux
de paix interraciale qui y sont seulement évoqués
(mais la fin réserve une très belle scène).
Le thème de "Spartacus" y est franchement superficiel
et ressemble plus à une fiche de lecture du livre qu'à...
un thème véritable. L'histoire du bâtard
élevé comme un fils mais tenu en esclavage, la
naissance d'une nouvelle race inférieure à celle,
plus noble et pure, des vampires ainsi que toutes les réflexions
qui auraient pû se greffer autour sont, hélas,
très caricaturales et peu fouillées. Avec le choix
d'un décor quasiment unique, on ce dit que les scénaristes
auraient pu être invités à se concentrer
plus amplement sur les personnages et le film gagner sans mal
une bonne vingtaine de minutes. Après ces considérations,
vous retrouverez le gore de fonctions, un frenchie aux commandes
qui fait son travail, le choix d'une luminosité bleutée
qui nous rappelle les 80's (pas de problème concernant
une série B) et des transformations en CGI qui ont encore
tout le mal du monde à convaincre les fans, et ce depuis
un certain Le loup-garou de Paris. Quant à son statut
de préquelle, le film donne aux spectateurs ce qu'ils
attendent, à savoir une bonne raison d'être venue.
NOTE : 6-7 / 20