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Under the silver lake
David Robert MITCHELL
Budget = 8,5 M$
BOX OFFICE France = 617 / 13 488 - 79 000 - 207 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / - M$
BOX OFFICE Monde = (1,8) M$
 

Après des prémisses inutilement sexuées et surexposées, assez déplacées par rapport au propos du film, on peut s'installer confortablement et se laisser entraîner dans un voyage unique en la matière. Mais de quoi s'agit-il ?
Under the silver lake, c'est du pur ciné indépendant US, mais avec les formes : à l'opposé des canons du cinéma français, Mitchell nous propose une réalisation savante, envoûtante, qui vous prend par la main et vous entraîne dans les dédales méconnus d'un Los Angeles excentrique.
Tout aussi loin des standards d'Hollywood, Mitchell -le scénariste- nous offre un univers atypique et extravagant, peuplé de personnages déments, de visions définitivement folles, de nombreux signes et de bizarreries, d'apparitions étranges, d'obsessions sans doute très personnels et dont certaines nous échapperont puisque plus proches -à mon humble avis- du ressenti que du tangible. Un scénario à la fois profond et imposant où se croise une multitude de personnages fascinants et ébouriffants, inoubliables, comme autant d'indices dans une intrigue qui se dévoile peu à peu.
Car là-dessus se greffe plusieurs mystères : un indiscernable tueur de chien, un écrivain de comics-maison adepte de théories proche du complot, des disparitions inexplicables, un groupe de musiciens mythiques, des histoires parallèles qui viennent s'imbriquer dans le récit ; en découle une enquête en apesanteur, à tendance conspirationniste, mais aux allures lynchiennes, fil blanc d'une oeuvre qui tiendrait d'un épisode d'Indiana Jones, urbain et un rien abscons, façon trip des années 70 (période qui semble plaire à cet auteur). Et des légendes urbaines qui sont autant de symboles, de références, dans une forêt assurément foisonnante. Pour l'explication -il convient de voir le film avant et avec son propre regard- j'y vois très clairement une sorte de Ready payer one sous acide et sans FX tapageurs, beaucoup moins consensuel sur son sujet, une réflexion aussi intense qu'hystérique sur la culture pop, jugée un peu vaine, creuse, et à laquelle on tente artificiellement de donner un sens caché ; un sens tout court.
Au fait : A. Garfield y excelle et parait taillé pour jouer dans ce type d'oeuvre.
Je reste pourtant complètement déconcerté par ce final alambiqué : une espèce de réflexion New age sur le consumérisme, pas assez abouti à mon sens, et à la conclusion trop vaporeuse ; et un retour "à la vie" et peu farfelu à mon sens. Il y a encore une part de divin dans l'œuvre de Mitchell, auteur à part entière qui pourrait se construire une filmo pas si éloignée de celle d'un certain Aronofski. Et je terminerais par une citation de l'immense David Lynch : "Pourquoi les gens veulent absolument que le cinéma ait un sens alors qu'ils admettent que la vie n'en ait aucun". CQFD.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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