On se croirait sur Baby Channel : l. Les premières minutes
ne sont guère prometteuses : On met le jukebox en route
mais on n'est pas loin du visuel d'un Teletubbies sous cocaïne
; ça pique les yeux et ça fout un mauvais vertige.
Du coup quand le scénario se calme enfin on cherche les
nouveaux enjeux de ce nouvel épisode : on découvre
qu'il existe plusieurs races de trolls, autant que de style
musicaux, et que certains d'entre eux tentent d'imposer leur
style aux autres. Une vision à laquelle va s'opposer
la vision d'unité de l'héroïne, plus naïve,
mais forcément triomphante au final. Y-a de l'idée,
des idées même, mais c'est globalement moins réussi
que le premier épisode
Le développement est rectiligne au possible, musicalement
ça sent trop le medley-fourre-tout et les chansons sont
plutôt moyennes, les diverses étapes sont franchement
plus creuses (l'histoire en parallèle du troll à
4 pattes fait office de remplissage, la love story est livide),
les gags itou et sur le fond ce n'est globalement qu'une resucée
du tome 1 (le couplet sur les différences, la tolérance).
Pourtant le film conserve deux points forts et essentiels :
ici on évoque le thème de l'assimilation Vs la
diversité (aux parents d'aller un peu plus loin que la
musique). L'évocation de l'histoire de la musique est
bien sentie : la faiblesse de la pop par rapport aux autres
genres musicaux, sa façon d'effacer les autres genres
en les intégrant. Mais on finira par perdre en route
cet irrésistible charme qui finissait par emporter notre
adhésion.
NOTE : 10-11 / 20