Goûter au bonheur en se nourissant de celui des autres
? Malgré sa bande-son jukebox, pourtant parfaitement
en accord avec l'histoire (comme avait pu l'être Mamma
Mia il y a quelques années... et sur un tout
autre sujet), ses couleurs pastelles dont on craignait qu'elles
puissent nous irriter les yeux et un scénario qui paraissait
s'éloigner des promesses premières ; le film possède
un capital sympathie qui ne va jamais s'estomper au cours du
métrage. Certe le principe de base est bien maigre :
le Troll qui crie toujours au loup ne va pas être écouter
quand les loups vont être à même d'entrer
dans la bergerie -leur cachette secrète au beau milieu
de la forêt- ; s'ensuivra une opération rescousse
qui ne pourra qu'être assimilé à une resucée
évidente de certaines aventures de nos voisins les Schtroumpfs
(Les Schtroumpfs 2
notamment). Sauf que le film, à force d'insister, va
finir par emporter notre adhésion : à force d'idées
visuelles (flashies) mais faisant montre à la fois d'originalité
et de créativité, à force de gags qui nous
entraînent, d'un petit côté plus "trashouille"
(un Troll qui pète des paillettes, une tête coupée
et à la base l'histoire de gentilles créatures
qui se font bouffer). Et, tout en conservant ce côté
sympa, celui-ci prendra le dessus sur son architecture simplette
et usée. Car le film regorge de micro-idées qui
permettent à la machine de se relancer constamment, de
rebondir et de prendre le pied sur nos a prioris. On termine
comme on l'imaginait mais la morale, là aussi, emporte
les suffrages : le bonheur vient le l'intérieur et de
l'amour des autres. A la fois une gentille ôde contre
l'idée que nos possessions nous rendent heureux et à
l'encontre des préjugés établis par des
règles posées par on ne sait plus trop qui...
Une invitation à venir à la rencontre de nos voisins,
à partager nos idées et à vivre en parfaite
harmonie malgré nos différences.
NOTE : 13-14 / 20