Le pitch est d'apparence simple : un voleur a perdu le produit
de son larcin et, suite à un violent coup sur le crâne,
va devoir user de l'hypnose pour le retrouver... et ainsi remplir
sa part de contrat... ou presque. Un pur film boylien où
la caméra possède son propre langage parallèle
nous permettant de ressentir les émotions des protagonistes
de façons plus flagrante, en les épousant (le
geste brusque de la main surprend, le plan incliné indique
la perte / la recherche, une caméra plus posée
simule l'endormissement...etc). Non dénué d'humour,
ce film n'est pas seulement un film de braquage : le scénario
va vite, évolue intelligemment et éclaire son
sujet peu à peu, le montrant sur un jour nouveau, puis
un autre, et ne craignant jamais le twist de trop pour servir
cette enquète cérébrale avec pour thème
central la manipulation ; les personnages se révèlent
et le noeud que noue l'histoire en son centre va se dénouer
de la plus ambitieuse et maligne façon. Une oeuvre brillante,
très solide, un incroyable puzzle qui vous mène
par le bout du nez et vous passionne de bout en bout, servi
par des images léchées et la griffe du maitre
: des images abominables. Tortueux et fascinant.
NOTE : 15-16 / 20