Entre Mars et la Terre, le rêve et la réalité,
les souvenirs et les implants, le tout sur fond de politique
interplanétaire. Un ouvrier rêve de voyager dans
l'espace mais n'en a pas les moyens : il va faire appel à
une société qui implante des souvenirs factices
d'un séjour sur Mars. Mais en touchant une mémoire
résiduelle, la personnalité de notre héros
va se trouver modifiée. A moins que ce ne soit de véritables
souvenirs qui refont surface ?
Total recall est un film de SF très
musclé, complexe, joliment violent et sanglant, parfois
provocateur (le corps d'un innocent faisant office de bouclier
humain, le sort du rat ou ces corps qui explosent, sont tous
une signature du « hollandais violent »), souvent
impressionant car il ne lésine pas sur des effets efficients,
des make up imaginatifs (les fausses têtes !) et de grande
qualité, ni sur les décors grandeur nature pour
nous faire participer totalement à cette aventure sur
Mars ; ou ailleurs...
Bourrée d'idées formidables, intelligent grâce
à son scénario joyeusement alambiqué, en
forme d’intrigue mentale qui reste abordable et définitivement
captivant. Un alchimie que je trouve particulièrement
efficace pour un film à la fois paranoïaque (qui
sont les ennemis ?) et schyzophrénique (qui est réellement
Quaid ?), aux punchlines bien senties, au gore bienvenue et
toujours aussi sexué. Et définitivement ambitieux.
NOTE : 17-18 / 20