Terrifier c'est comme retrouver sur une étagère
poussiéreuse la VHS d'un film des années 80. Jusqu'à
sa bande son monocorde.
Réalisé avec un gros manque d'idées, dialogué
avec bien peu de mots, scénarisé comme il y a
40 ans ; il n'y a pas l'ombre d'une illumination dans ce film
et le film ressemble au pitch : un fou déguisé
tue tous ceux qu'il croise. Point barre. Terrifier
est un slasher qui aligne de ces scènes gore qui absorbent
tout le budget de production, comme dans tout bon Vendredi
13. Difficile de faire un film d'horreur plus basique,
avec son clown de bas étage, plus laid qu' effrayant.
Il use de tous les codes rouillés et usés jusqu'à
l'os d'un genre qui a pourtant su évoluer (un peu, parfois...)
: chasse à la victime, boogeyman immortel, effets grand-guignolesques
mais pour le moins efficaces et crédibilité zéro.
Mais ce qui tue le film reste ce tueur lambda, sans passé
ni âme contrairement aux Myers, Krueger et autres Voorhees,
qui nous laisse totalement froid. En réalité Terrifier
donne cette impression de longueur aux spectateurs qui n'en
attend plus que les effets gore, les séquences choc,
faute de pouvoir se raccrocher à autre chose. Terrifier
ne satisfait que notre côté sado et voyeur.
Violent comme pas permis mais jamais choquant comme un torture
porn, ça sent l'amateurisme à plein nez... Mais
également l'envie d'en foutre plein la vue !
NOTE : 6-7 / 20