E. Elias MEHRIGE

La mode cinématographique des serial-killers n'étant plus, ayant donné son lot de chef-d'oeuvres (Seven en tête) et de nanars (la liste est trop longue...), on peut dorénavant discourir sur le genre avec beaucoup de recul. Ici on semble nous faire le coup du "tueur ultime" qui, grâce à la vision à distance, aura toujours l'avantage sur le FBI. Et bien non ! Cette voix aurait pu être hautement intéressante, mais le but du film (et du psychopate) sont tout autre... et le film dévoile ses charmes trop rapidement -même s'il est relativement bien écrit- pour nous accrocher durablement et sa fin ne fait que confirmer nos doutes sur le manque d'ambition du produit. L'idée de la vision à distance manque tout simplement d'un développement digne de ce nom. Pour le reste nous avons, d'un côté un tueur assez original, crédible, craspec et assez ambigu, de l'autre l'éternel duo de flics antagoniste. Maitrisé mais évasif.