Il est saisissant de voir, dans les premières minutes
du métrage, combien certains FX ont moins bien vieilli
que ceux de leur principal concurrent (pourtant réalisé
par le même J. Dykstra ; et le vétéran D.
Trumbull), et que certains piquent même un peu les yeux
: pourtant, au fur et à mesure que le film avance, certaines
images s'avèrent définitivement révolutionnaires
et souvent d'une profonde beauté.
Alors que la musique de Jerry Goldsmith fait immédiatement
son œuvre, l'aspect kitsch nous replonge illico dans ce
qui fut la série de notre enfance.
Un objet extraterrestre se dirige vers la Terre et la menace
: l'Enterprise va donc reprendre du service -tout comme son
emblématique capitaine Kirk- et aller à la rencontre
de cette nouvelle civilisation outre-espace. Et il faut bien
dire que la première partie fait office de transition
avec la série TV, pour ceux qui prendraient le train
en marche, et que l'on peinera à sortir de ce côté
"ringard". Cependant on y retrouvera bien vite l'aspect
"humain" cher à la saga (la lutte de pouvoir
et les questionnements) et ce brin d'excitation cher aux trekkies
et à tous les autres fan de SF. Et il faut bien dire
que le mystère exposé nous tient en haleine, teinté
qu'il est de métaphysique. Et tout cela est loin d'être
nébuleux, véritable réflexion sur la froideur
de la technologie : il faut alors chercher derrière la
machine... son créateur, pour y trouver une once d'humanité.
Le scénario amorcera même un début de réflexion
sur Dieu et sur le transhumanisme en tant que nouvelle forme
de vie.
R. Wise met toute son expertise de vieux briscard au service
de cette première aventure cinématographique,
cela fonctionne parfaitement, c'est même assez ambitieux
et complètement réjouissant.
NOTE : 15-16 / 20