On y retrouve Verhoeven (à la prod'), Casper (au cast')
et un sujet qui pourrait sembler brûlant (une nation continuellement
en guerre, avec propagande, militarisation et intolérance
qui vont avec). Entre cinématographie télévisuelle
et bon gros gore -signature de la licence quand même !-,
entre budget un peu trop étroit par rapport aux ambitions
visuelles, un air de déjà vu et de la psychologie
survolée, les spectateurs auraient bien tort de bouder
cette grosse série B au scénar fonctionnel et
assez efficace dans ce sens car découpée en trois
parties évolutives (l'attaque, le crash, le sauvetage,
reliées entre elle par le procès et la réhabilitation),
bien que terriblement hâchées par un montage de
producteurs, des rebondissements suffisamment épicés
pour capter notre intéret, de très nombreux personnages
dont certains plus passionnant que les autres (le président)
et un embryon malhabile de discution sur la religion. Bien sûr
que c'est artistiquement très faiblard, assez bête
(l'absence de morale étant seulement le fond de commerce
de la saga...) mais finallement remplissant son contrat grâce
à son écriture un peu fouillée, des combats
assez énormes, un final robotique plutôt excitant
et une conclusion religio-guerrière tout à fait
dans le ton.
NOTE : 8-9 / 20