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Starship troopers
Budget = 105 M$
BOX OFFICE France = 2 691 - / ? - 460 000 - 965 000 entrées
BOX OFFICE USA = 22,1 / 54,8 M$
BOX OFFICE Monde = 121,2 M$
 

Starship troopers se déroule sur une Terre futuriste où la différence entre civils et citoyens est aussi nette que dans une société de castes, au sein d'une époque qui n'est pas sans rappeler une certaine ère post-Vietnam, ambiance "fleur au fusil" ; tout cela accolé à un college movie boosté, avec des héros au physique Barbie / Ken, très désincarnés, dans film de SF qui se transforme en film de guerre dans les règles (entraînement, punition, combats sur le terrain, morts...). Le côté "sitcom" du début servant à trancher avec la puissance provocatrice de la suite et laisser le film prendre son envol.
Avouons que dans un premier temps Starship troopers est un défouloir à 105 M$, ne lésinant pas sur les gros plans à base de têtes fracassées, cervelles aspirées, décapitations dans les règles, allant jusqu'à montrer avec insistance des charniers humains… fallait oser. Par contre, que nous reste-t-il une fois le générique de fin posé ? Une oeuvre qui oscille à tout va : depuis son scénario un rien bordélique (les inserts TV pas toujours bien à propos), à la violence jamais retenue, au ton volontairement ambigu, profitant d'une menace ignoble, d'ennemis puissants pour se lâcher. Mais difficile de soulever une quelconque indignation (celle du roman d'origine ?) devant un film qui reste émotivement rigide ; on se trouve dans le même état d'esprit face à ces morts demeurant de la chair à canon anonyme pour beaucoup, y compris face au massacre de la population humaine. Malgré de belles références (les films de guerre, Alamo, Full metal jacket), Starship troopers se contente d’action proprement époustouflante au détriment d'une critique construite, ici un peu fraîche, assez gauche, chiquée.
Sa seule et unique ambiguité résidant à priori dans cette vision d'une guerre bonne puisque nécessaire, et dans ce qui gravite autour (propagande, armée, médias), respirant l’absurdité. On attendait cependant un Verhoeven plus aggressif envers tous ces héros de pacotille, un scénar plus solide… A demi-déçu on retiendra quelques scènes superbes ("Elle m’a tout donné"), parfois grinçantes et qui montrent ce que le film aurait pu être, autre chose qu’une excitante boucherie, un festival gore sans limite, jouissif au possible (Carmen transpercée de part en part s'enfuit en shootant des aliens au fusil mitrailleur !!). Bien aidée de SPFX remarquables

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 



NOTE : -/20

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