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S1mone

Andrew NICCOL
(15-16)

Certainement l'une des plus belle et plus franche charge en règle contre les rouages les plus élémentaires d'Hollywood : caprices de stars débiles, monde protégé des avocats, une starification abusive, la rentabilité passée devant l'art (les projos devant les producteurs), la construction d'une oeuvre sur des investissements et une "image", la promo lèche-cul, le grand vide de la vie privée...etc. Drôle et grinçant, très légèrement futuriste et, une fois de plus, sachant poser les bonnes questions (au bon moment ?) sur l'avenir de la réalité virtuelle et surtout sur son emploi ; l'actrice est idéale... mais elle fini par dominer de sa perfection son créateur, la foule est très aisément manipulée, prête à aduler n'importe qui (tellement réelle que l'on ne croit plus à l'invraisemblable...), le créateur en devient schyzophrène -l'ordinateur étant son 2ème Moi-... Nicol égratigne également les journalistes, véritables mouches-à-merde qui s'intéressent plus au glamour qu'à l'art. A ceci s'ajoute une réalisation très fine qui se dévoile peu à peu pour un film vraiment neuf qui va bien plus loin que son idée originale : je vous laisse déguster le message final... où quand Simone parle de faire de la politique et présente son enfant. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Le scénario a l'intelligence de laisser le spectateur choisir son camp (notons une scène ratée quand même : Simone en voiture parlant à l'ex-femme du réalisateur ; lourd). Une juste continuation de l'oeuvre de l'auteur (scénariste de The Truman show) où Hollywood semble n'être qu'une simple "industrie à rêves".