S1mone |
(15-16) |
Certainement l'une des plus belle et plus franche charge
en règle contre les rouages les plus élémentaires
d'Hollywood : caprices de stars débiles, monde protégé
des avocats, une starification abusive, la rentabilité passée
devant l'art (les projos devant les producteurs), la construction d'une
oeuvre sur des investissements et une "image", la promo lèche-cul,
le grand vide de la vie privée...etc. Drôle et grinçant,
très légèrement futuriste et, une fois de plus, sachant
poser les bonnes questions (au bon moment ?) sur l'avenir de la réalité
virtuelle et surtout sur son emploi ; l'actrice est idéale... mais
elle fini par dominer de sa perfection son créateur, la foule est
très aisément manipulée, prête à aduler
n'importe qui (tellement réelle que l'on ne croit plus à
l'invraisemblable...), le créateur en devient schyzophrène
-l'ordinateur étant son 2ème Moi-... Nicol égratigne
également les journalistes, véritables mouches-à-merde
qui s'intéressent plus au glamour qu'à l'art. A ceci s'ajoute
une réalisation très fine qui se dévoile peu à
peu pour un film vraiment neuf qui va bien plus loin que son idée
originale : je vous laisse déguster le message final... où
quand Simone parle de faire de la politique et présente son enfant.
Est-ce bien ? Est-ce mal ? Le scénario a l'intelligence de laisser
le spectateur choisir son camp (notons une scène ratée quand
même : Simone en voiture parlant à l'ex-femme du réalisateur
; lourd). Une juste continuation de l'oeuvre de l'auteur (scénariste
de The Truman show) où Hollywood
semble n'être qu'une simple "industrie à rêves". |