C'est au gré d'un scénario assez ordinaire que
se déroule l'histoire, oscillant entre un sorcier pas
très crédible qui recherche l'élu, un jeune
garçon qui recherche sa mère, et un bad guy qui
recherche la reconnaissance. Il ne manquait plus que le super-héros
: et lui, il cherche le mode d'emploi !
Derrière les nombreuses impressions de déjà-vu
(les scènes de la fête foraine, les harcelleurs
scolaires, l'accident de bus,...) ce nouvel héros pourrait
représenter le fantasme ultime de tout gamin : devenir
un Superman (qui lance des éclairs), mais avec les problèmes
de responsabilités qui vont avec son âge.
Ce Shazam ! est empreint d'une forme étrange
de syncrétisme (sorcellerie + catholicisme + mythologie
grecque et romaine) qui s'arrête aux noms des personnages,
film de toutes façons léger et drôle, à
la tendance parodique et moqueuse loin d'être désagréable.
Le méchant y est tout à la fois classique (il
cherche une légitimité auprès de son père)
et original avec ses multiples démons intérieurs
et littéraux ; le thème de l'orphelin fait également
mouche.
Visuellement on ne pourra que regretter une trop grande neutralité,
à l'image de cette réalisation anodine et passablement
didactique, ainsi que des démons qui manquent cruellement
d'expression.
Au final, dans le paysage surpeuplé du film de genre,
Shazam ! tire son épingle du jeu et
trouve sa voie : la pure comédie super-héroïque
pour un public familial (à la différence d'un
Deadpool), bien que jamais fondamentalement originale, loin
d'être totalement convaincant, notamment lors des scènes
de combats sur la fin.
NOTE : 12 / 20