Zéro dialogue mais un maximum d'efficacité. Car
le film s'appuie entièrement sur ses gags visuels, parfois
référenciels, et c'est un festival de trouvailles
en tout genre, génial de bout en bout ; et en plus c'est
réellement très drôle (le gag du chien dans
le générique final est tout simplement un petit
chef-d'oeuvre). Le principe est extrêmement simple mais
très prenant : un groupe de héros, une intrigue
qui les font sortir de leur quotidien (Contre la routine : vive
la liberté !) et un méchant qui n'aime pas les
animaux. Ca ne va peut-être pas chercher très loin,
c'est souvent attendu, mais le film est absolument généreux,
si bien que l'on a pas envie que cela s'arrête au mot
fin ; un rien d'évasion à la Chicken
run, un air de Babe 2, des
gimmick à la Mr Bean et même le gag des "fesses"
du cheval qui rappelle furieusement un certain rhinocéros
dans Ace Ventura 2. Mais la force du film est son efficacité
implacable, son ingéniosité et ce petit monde
recréé dans lequel on se surprend à rêver
vivre : une campagne anglaise fantasmée, des décors
urbains phénoménaux, fourmillants de détails
croustillants dans des plans incroyables, d'un sens de la minutie
qui n'est rien de plus que de l'orfèvrerie. Même
ces personnages de pâte à modeler vont rapidement
devenir tangibles et prendre vie devant nos yeux ébahis.
Un film universel et savoureux.
NOTE : 13-14 / 20