Quand les poules auront des dents.
Il est presque indécent d'atteindre un tel degré de précision, de détail et, donc, de perfection
dans la maîtrise de l’animation -les mouvements de caméra et ceux des
personnages, la lumière, l'intégration et l'interagissement avec les décors...etc- et c'est en soit un
sacré bon point, ajouté aux réels efforts de réalisation
(contre-plongée et mouvements complexes de caméra...). C’est
un festival de drôlerie à picorer sans modération et qui, surtout, ne faiblit jamais. A la fois ultra référentiel
(La grande évasion, évidemment, mais également un certain Stalag 13) et bourré de jeux de mots très fins, on peut également affirmer que la personnalité des poules
n’y est pas pour rien dans la réussite de l'entreprise (la résolue, l’idiote, la rebelle,
l’intello, le menteur...) : de personnages qui vont bien au-delà de leur complexe animation.
Chicken run est une nouvelle et glorieuse ôde à la liberté,
au choix et au respect de notre nature profonde. Avec cette petite griffe très personnelle des auteurs de "Wallace et Gromit" : une
machine absolument extraordinaire qui constitue un véritable rêve éveillé. Un film pour le moins... animé !