L'art de la douleur.
John Kramer aka Jigsaw est à l'agonie : un cancer va l'emporter. Mais Amanda veille au grain.
Nouveaux jeux vraiment sadiques, nouvelles tortures imaginatives,
répugnantes et souvent éprouvantes (la très longue et très réaliste scène
de trépanation est un must...) le tout sous couvert d'une
réalisation frénétique parfois un peu ahurrissante.
Le scénario semble d'ailleurs aller à l'essentiel : il passe beaucoup de temps à se raconter, expose longuement, explique, revient pesamment en arrière avant de faire montre de pièges sensés et réfléchis ; à ce niveau Saw 3 change quelque peu les règles. Surtout que son twist ne sera pas vraiment à la hauteur... Des minutes assez soporifiques qui sont réveillées par la toute autre dimension que prend le film,
plus maligne bien qu'assez éloigné des rouages
du 1er tome, utilisant à merveille les thèmes
de la vengeance, du pardon pour les détourner aux extrêmes,
faisant définitivement de Jigsaw un redresseur de tort
jusqu'au-boutiste et malade de sa propre justice.
Nous ne sommes
pas ici seulement pour en prendre plein la vue mais pour apprécier
une oeuvre hautement perverse dans l'art de faire souffrir ses
personnages (avec de jolies interactions entre ceux-ci) même
si l'histoire est
un peu linéaire, comparé aux opus précédents. Saw 3 aborde la thématique du deuil, de manière expiatoire, défouloir et terriblement dérangeant, mais tout aussi réflexif puisque mettant également en exergue la vengeance et le pardon. Mais avec de sacrées longueurs dans son développement. Photo au plus sombre, voir maladive.
NOTE : 12 / 20