Première scène et première note d'un sadisme
rafiné (!) -mais sensé- et surtout sophistiqué, que n'aurait
sans doute pas renié un certain Marquis de Sade... Suite
du dossier Jigsaw sur lequel la lumière se fait enfin
et où il apparait comme un personnage encore plus terrifiant
qu'Hannibal Lecter.
Difficile de retrouver une construction
scénaristique originale après cette merveille que fut Saw, alors on surenchérit avec plus
de personnages et on se plonge à corps perdu dans le principe de l'escape game pervers et mortel, avec quelques rebondissements digne de ce nom (la fin vous
laissera sur le cul !), tels qu'on les trouvait dans l'opus 1.
Et l'on poursuit l'exploration d'une espèce de "réflexion" extrême sur le sens de la vie et sur la mort, sur le pardon, le péché et la morale. Il est clair que le scénariste n'a pas à rougir de son extraordinaire travail ("La dernière maison sur la gauche" !!) puisque
l'intrigue est totalement bluffante et prend à nouveau
le genre "slasher" à contre-sens (on ne sait
trop qui périra et qui peut survivre), introduisant cette
fois une tension extrême apportée par des personnages
taillés à la hâche, à la psychologie
mise à très rude épreuve et par un réalisateur
vraiment survolté (elle n'est pas stressante cette caméra
?) mais, pourtant dont le style demeure un peu trop frénétique, singeant assez facilement son mentor J. Wan. Le montage tout particulièrement acéré de la dernière scène en tension est vraiment très réussi.
Peut-être moins fin que le 1er, moins trash que le
3ème mais la dose d'adrénaline délivrée
et la forte pression que le spectateur va subir est unique dans
la saga...
NOTE : 15-16 / 20