Coincé quelque part entre les sagas "Madagascar",
"Rio" et l'oubliable Drôles
d'oiseaux, ce Sahara n'est pas
ce que nous offre de meilleur l'animation française ;
tout du moins au niveau littéraire. Les prémisses
nous laissent pourtant espérer un rien de profondeur,
une dissertation sur les thèmes de "Ailleurs l'herbe
est plus verte" ou "On s'ennuie au paradis".
L'histoire de l'inversion des couleurs de peau n'est même
pas exploitée dignement. En fait il ne faut vraiment
pas chercher si loin. La trame est simplissime au possible :
une grande aventure où notre héros -un serpent
: excellente idée !- court délivrer sa belle.
Quelques rencontres plus tard -peu-, un joli clin d'oeil à
La Planète
des singes un peu perdu au milieu... du désert,
et on se rend compte que le scénario est assez commun
et fortement ronronnant. Il faudra alors chercher du côté
du graphisme, sortant de l'ordinaire, et des décors aussi
beaux qu'originaux pour se mettre à rêver un peu.
Un petit cru qui s'oubliera vite et qui, je l'espère,
ne marquera pas un tournant de l'animation française
: celui qui consisterait à se lisser vers le bas pour
plaire au plus grand nombre...
NOTE : 8-9 / 20