Un virus apparaît mais ne semble pas, de prime abord,
être plus grave qu'une vulgaire grippe, même si
les scientifiques pensent qu'il est capable de muter dangereusement
et menacerait la santé publique ; mais les complotistes
n'y croient pas une seconde. Et pourtant les hôpitaux
sont débordés.
Toutes ressemblance avec...
The sadness s'amuse dans un premier temps avec
notre COVID mondial et le métamorphose en un virus cannibale
! Tout ça se termine en un délire ultra, méga
gore et à la violence extrême, où le danger
encercle et sépare nos deux jeunes et beaux héros
et où les humains affamés de chair humaine laissent
leurs plus bas instincts et leur libido prendre le dessus, les
envahir.
Le film oscille entre un grand-guignol parfaitement assumé
et totalement imaginatif, et un survival post-apocalyptique
de série B. Non sans rappeler le Dernier
train pour Busan, The sadness remplace
nos sempiternels zombies (devenus ici parfaitement conscients,
très mobiles et hyper sexués) et développe
ses propres thèmes : la toxicité masculine, le
harcèlement de rue -comportement décrit comme
celui d'un virus- au travers d'une description horrifique de
ce que peuvent ressentir les victimes... Mais également
une réflexion autour des diverses pandémies et
de tout ce qui gravite autour, des décisions politiques
jusqu'à l'incrédulité ambiante.
Dans les grandes lignes ce n'est nullement novateur : ni dans
sa trame (les deux héros séparés qui ont
maille à se retrouver) ni dans son concept (la folie
qui se transmet comme un virus : voir le très intéressant
et méconnu Impulse)
cependant les qualités et une certaine finesse déguisée
prennent toutefois le dessus.
Très video game dans l'âme, à la réalisation
punchy, aux effets extrêmement percutants, The
sadness s'avère une excellente surprise made
in Taïwan.
NOTE : 15-16 / 20