L'histoire parallèle de deux drogués : une mère
accroc à la TV, aux régimes et aux rêves
de gloire pré-emballés ; et puis son fils, camé
qui espère un jour s'en sortir. Le ciné c’est
avant tout affaire d’images... Aronofsky l’a bien
compris. Sa caméra délire, jouant sur les accélérés
et les ralentis, les couplant étrangement en des visions
cauchemardesques et allucinés. L’intensité
va croissante avec la plongée dans l’enfer des
drogues, les images deviennent chocs et terrifiantes car hyper-réalistes
: le sevrage final en montage alterné est un moment puissant
(partouze, électro-choc, prison et hosto). Le scénario
n’a rien de banal : il met en exergue des enfants drogués
(son business merdique, son état réfléchit
sur un bras qui pourris, sa petite amie qui se prostitue) et
une mère accroc à la télé et aux
régimes jusqu’à en devenir folle. Une mise
en abîme qui fait réfléchir. Film délirentiel
que l’on vit de l’intérieur, très
fort et seulement moins "profond" que Pi.
Quelques longueurs dialoguées mais une composition exceptionnelle
de Clint Mansell, l'une de ses toute meilleure.
NOTE : 15-16 / 20