Une personne âgée ne donnant plus signe de vie,
sa fille et sa petite fille se rendent chez elle.
Premier point : en ne s'affublant pas des tics du cinéma
de genre (jump scares, monstres, tueurs et compagnie) le film
garde les pieds sur terre et s'octroie un véritable cachet
d'authenticité.
Second point : en balayant tout surnaturel du scénario,
dans sa majeure partie, le film se donne encore plus de chance
de nous surprendre. Jouant la carte de l'étrange, faisant
vivre l'art du détails, laissant de vivaces cauchemars
faire le reste. Dommage que la "présence" soit
encore trop physique et nous rappelle tant de films.
Dernier point : la thématique forte de l'œuvre -la
peur de la vieillesse, nos rapports avec nos personnes âgées-
demeure très originale dans le cinéma de genre
et présente dans toute l'oeuvre : la pourriture envahissante,
l'oubli de soi, la sénilité, la mort, jusqu'en
cette scène finale symbolisant l'abandon de son corps,
le véritable vieillissement. On pense également
beaucoup à la maladie d'Alzheimer.
Avec sa réalisation tout en finesse, sa photographie
grisâtre et déprimante, ses actrices impliquées,
ce film qui possède au final une qualité rare
: laisser libre cour à notre imagination de spectateur.
Avec cette séquence cauchemardesque qui restera dans
mon esprit : le labyrinthe de la maison ! Claustrophobes s'abstenir...
NOTE : 15-16 / 20