Intro d'ambiance : Richard Dreyfuss est sur un canneau, il
tombe à l'eau ; qui c'est qui l'a bouffé ?
Voici donc une grosse série B qui ne renie pas son attachement
aux séries Z de la belle époque (?), alors ne
cherchez pas un scénario élaboré, il n'y
en a pas, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais : les
filles ont bel et bien été castée en fonction
de leur tour de poitrine (il n'y a donc pas d'étudiantes
obèses et sexuées aux USA ???), les dialogues
sont ceux des adolescents de cinéma moyen, les FX sont
d'un joli classicisme (Ah... l'époque KNB...) doublés
d'un magnifique modernisme, il y a du rap, des piranhas particulièrement
réussis, du méga, méga gore avec une bonne
grosse dose de sauvagerie et de sadisme qu'il va falloir disséquer
au plus vite (j'y viens !), poussé très loin mais
non sans un humour béta (le coup de la bite...).
Avant toute analyse, rien à redire du boulot d'Aja :
soigné, virevoltant, jamais essoufflé et communicatif
quand au plaisir que le monsieur a eu à faire ce film.
Analyse : de prime abord cette oeuvre est d'un vulgaire hors
du commun (les filles sont à peu près toutes des
p**es et se donnent en spectacle pour des mâles sûrs
d'eux), complètement caricaturale et assumée comme
telle, très osée pour un film US sorti en wide,
un suspens n'en est pas un (mais non : la belle petite famille,
gardienne de la bonne morale, ne se fera pas bouffer ; et on
peut même entrevoir une future love story pour combler
le vide paternel... oups ! Spoiler !) ; bref une fois de plus
les autorités vont tenter de faire régner l'ordre
et la morale en voulant faire cesser ces exhibitions dégradantes
et au final tous ces êtres qui cèdent au plaisir
de la chair se feront massacrer -et le mot est encore faible-
par ces erzats multiples de Jason ! Rien d'exceptionnel de ce
côté ci, pas d'intellectualisation ni de révolution
du genre, seulement une fidélité un peu bête
pour un spectacle purement et catégoriquement horrifique,
sans surprise aucune si ce n'est visuel.
En résumé : c'est un mix entre un clip de rap
et un slasher lambda qui passera à la vitesse supérieure
dès la seconde partie pour le plus grand plaisir des
pervers que nous sommes... pervers mais cinéphiles tout
de même !
NOTE : 10-11 / 20