Ce "Ouija" n'est pas le film éponyme de K.
Tenney (voir : Ouija) datant de 1986,
pas plus que son triste remake mais une "adaptation"
d'un jeu Hasbro... Et qu'est-ce que ça raconte ce genre
d'adaptation ? Une porte s'ouvre toute seule et un objet démoniaque
réapparait après avoir été détruit
: et on pourrait sans doute arréter la vision de ce truc
à sa simple n introduction tant le reste est à
l'avenant ; un produit photocopié à destination
des jeunes générations à la cinéphilie
encore précaire pour ne pas dire vierge, aimant se faire
peur avec le dernier truc à la mode. La réalisation
commune dudit produit, n'exploitera jamais les pourtant nombreuses
possibilités qui lui son offertes (voir le travail formidable
de J. Wan sur le 1er Insidious)
et le scénario restera plus bas que terre, mou du genou,
tuant tout semblant d'émotion et gardant le cap de la
médiocrité plutôt que de se fatiguer à
innover joyeusement. Voici donc une oeuvre hyper-codée,
pour ne pas dire complètement balisée, laissant
bêtement souffler le spectateur (comme s'il en avait besoin
!), ne prenant aucun risque alors que son low budget le lui
permettait (et son richissime producteur aussi...), se déroulant
dans un ennui ab-so-lu. La recette éculée des
"Paranormal activity" et autres films de possession
actuels (une petite décennie) mis à la sauce "ciné
pour ado" ou comment faire un film que l'on connait avant
même de l'avoir vu. Le pseudo-twist final proprement inutile
("on a encore un peu de pellicule : qu'est-ce qu'on fait
?") n'y changera rien puisque tout a été
dit : le passage obligé par l'hosto psychiatrique, la
malédiction issue d'une sombre histoire de famille, la
lampe qui vacille au mauvais moment et une foultitude de portes
bien peu obéissantes. Si vous n'avez vraiment rien d'autre
à voir...
NOTE : 3 / 20