La création plus ambiguë qu'on veut bien nous le
faire croire au départ d'un "super-animal"
qui mettrait un terme à la faim dans le monde ? L'argument,
notamment économique, ne tient déjà pas
beaucoup la route. Okja est un conte familial
dont la créature du titre est clairement destinée
à plaire aux enfants (le design doux, l'anthropomorphisme
très cartoonesque nous font penser à celle de
Monster cars,
par exemple) et dont le thème principal est souvent usité
dans ce domaine : l'amitié d'une enfant avec un animal.
L'originalité résidant dans le fait que la bestiole
du titre est une pure invention humaine et qu'elle sert des
fins critiques : dénonciation à l'encontre de
la maltraitance animal, de son exploitation à des fins
consuméristes et commerciales, critique envers les OGM.
Okja est donc un conte écolo un peu
tiède, évitant tout choc frontal et ne bénéficiant
pas d'un scénario à la hauteur de ses ambitions
; le suspens étant tué à mi-chemin lorsque
les activistes révèlent leur plan, qui n'est autre
que la scénarisation de la seconde moitié de l'oeuvre...
Co-production au ton complètement barje, portée
par les prestations d'acteurs qui se lâchent, joue "à
la coréenne" et en font vraiment des caisses (mention
spéciale à J. Gyllenhaal dont le rôle du
fou atteint les limites) ; enfin pour ce qui est du casting
américain, car la jeune fille coréenne est formidablement
sobre et crée un lien ténu avec Okja.Bien, mais...
NOTE : 12 / 20