Romero remplace ses morts-vivants par des fous ? Ne nous arrétons pas au titre français opportuniste...
Pas encore spécialisé dans les zombies, l'auteur poursuit cependant son analyse des déviances humaines : une paisible communauté est troublée par l'apparition d'un étrange "virus" qui transforme de bons citoyens en fous enragés.
Métaphore à choix multiples pour un film indémodable (un virus qui rend littéralement les gens fous ? Visionnaire) : la démence humaine sous toutes ses formes. A l'image de La nuit des morts-vivants, The crazies expose à la communauté une menace interne : ce n'est pas d'un monstre qu'il faut avoir peur, comme dans les films des années 50, mais des hommes eux-mêmes, qui sont potentiellement tous une menace. Nos voisins comme notre famille ou amis.
Film imparfait et à la réalisation raide comme la marche d'un zombie, aux dialogues assez faibles, très sage compte tenu de son auteur (hors mis une séquence marquante et son ironie mordante...), on y trouvera certaines longueurs et un format très classique (le scénario aurait dû laisser planer le mystère sur l'origine de la menace), à une différence près mais essentielle : nous ne verrons que bien peu de contaminés, pas réellement au centre des débats, l'auteur se focalisant sur la folie "naturelle" induite par l'apparition d'une telle situation et l'aversion de quelques héros pour l'armée. Quand l'attitude humaine s'avère plus meurtrière que le virus lui-même.
NOTE : 13-14 / 20