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Nausicaä de la vallée du vent
Budget = - M$
BOX OFFICE France = 727 / 11 736 - 81 000 - 322 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 0,496 M$
BOX OFFICE Monde = 8,7 M$
 

Façon R. Laloux (sachant que le film est sorti en 1984 au Japon)... Venez vous immerger dans un monde totalement imaginaire ou chaque image, chaque plante, insecte ou animal, engin ou paysage ou costume, légende ou phénomène naturel est une surprise, un parfait enchantement visuel et imaginatif.
Le maître-mot : l'magination. Celle qui donne le vertige : visuellement d'une richesse infinie (même dans le graphisme : à l'image des images du passé de la planète) et ses créatures mirifiques et de ses formidables engins volants. Avec une mythologie vivace qui donne toute sa saveur et son réalisme diégitique à l'œuvre. Nausicaa s'approche ainsi du divin. Et l'on y retrouve toujours dans ce style un agréable mélange passé / présent : le futur sera composé de moulins à vent, de costumes et d'habitats moyenâgeux, semble nous prévenir Miyazaki. Effectivement, le film possède déjà des prétentions environnementales : ces peuples de demain qui paient les conséquences des erreurs passées : la forêt toxique étouffant la Terre, laissant croître et perdurer des monstruosités insectoïdes, nouveaux maîtres des lieux. Et des hommes condamnés à se faire la guerre, divisés, divisés en peuples, ne comprenant rien à rien, condamnés à reproduire éternellement les mêmes aberrations...
Cependant Nausicaä est bel et bien ancré dans la culture nipponne (en témoigne la tenue très suggestive de Nausicaä...) et ses préoccupations : c'est une fable écologiste (la fillette sachant communiquer avec les animaux, le poison de la forêt se présentant comme polution ultime) assez proche thématiquement d'oeuvres majeures telle que "Le seigneur des anneaux" : on reconnaîtrait presque un erzat de Hobbitbourg, les divers mondes à la manière de ceux de la Terre du Milieu et même Yupa en pendant de Gandalf... Une aventure mi héroic fantasy, mi science-fictionnelle, absolument passionnante, adulte et complexe, mature et jamais manichéenne (le mal qui ronge la forêt n'est pas celui que l'on croit), doté d'une musique brillante à laquelle a été apportée un soin tout particulier. Dépaysant et intelligent.
Je plonge encore dans ce film comme dans un rêve éveillé, étourdissant de beauté, vivant, un monde, que dis-je, un univers qui ne s'arrête pas aux simples images qui nous sont données en pâture : un film qui fait appel à notre imaginaire et nous suggère plus qu'il ne se dévoile. Autre caractéristique du cinéma de miyazaki : les femmes sont au cœur du combat, digne héroïnes de l'aventure.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

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