La
maison de l'exorcisme |
(7-8) |
Grande est l'envie de ne critiquer que le film de Bava
et pas celui remonté par son producteur (toutes les scènes
additionnelles d'exorcisme...). Le premier est un film typiquement gothique,
un film d'atmopshère qui se suffisait à lui-même,
finement réalisé, baigné d'étrange et de poésie
romantico-macabre, de gore, de sexe et de multiples histoires d'amour
tordues (impuissance, tromperie, meurtre, fantômes, folie) ; sans
oublier le rôle génial de Telly Savalas en maitre de curieux
mannequins. Hélas tous celà est massacré par des
scènes retournées pour l'occasion et insérées
brutalement (la première, où la femme tombe dans les pommes
est à hurler !) : du sous-Exorciste,
du sexy à 2 balles, de l'horreur facile et toutes sortes d'idioties
et d'absurdités indignes du film de Mario (ça n'a rien à
faire dedans et en plus c'est incohérent et incompréhensible)
ou de l'original de Friedkin. Alors
on est obligé de considérer l'oeuvre que l'on a sous les
yeux dans son entièreté : d'un côté un film
qui vaut bien une note de 12 ou 13 et de l'autre une daube qui ne peut
dépasser les 2... Mais l'honneur de Mario Bava est sauf... |