La maison au bout de la rue

Ce n'est pas la dernière maison, et elle n'est pas sur la gauche. On reprend nos marques habituelles : une famille monoparentale classieuse, une nouvelle maison, une jeune fille et un beau gosse. Le tout emballé par un clipper fou qui s'assagit au fil des images (tant mieux...) mais nous livre une réalisation tape-à-l'oeil et quasiment inintéressante. Ca a l'air ennuyeusement classique mais, fort heureusement, le scénario va évoluer dans le bon sens ; tout du moins sur le fond. Le jeune homme n'est pas celui que l'on croit, les personnages principaux s'épaississent, les personnages secondaires prennent de l'importance et les explications se font de plus en plus claires : jusqu'à la conclusion pour le moins surprenante. Le film se veut plus un thriller qu'une oeuvre profondément fantastique ; c'est une machine à frousse qui travail sur le fond mais fini par s'étirer, se voit parasiter par certaines scènes (l'escapade de la prisonnière -même si la scène se révèlera par la suite-, la scène de la lampe) et il finit par s'enliser dans son thème (la culpabilité), regardant de trop près Psychose mais dans une oeuvre des plus cacophonique, comme si les scénaristes n'avaient pas su quoi faire avec cette belle idée, n'avaient pas su comment traiter l'histoire. C'est très mal écrit, gauchement réalisé, même si le film séduit par son idée et sa conclusion et à l'audace d'être original.