Sa maman a été piquée par une araignée dans la jungle amazonienne, sous le regard bienveillant d'un peuple mystérieux. Quelques années plus tard Madame Web meurt et voit maintenant l'avenir (et accessoirement remonte un peu le temps...) : comme le super méchant, Ezéchiel, qui a lui aussi fait mumuse avec les arachnides. Vous y êtes ?
Le problème avec Madame Web, personnage pas franchement emblématique de l'univers Marvel en général et de Spidey en particulier, est que tout est absolument bordélique, totalement grotesque. La trame est, soit appuyée de trop, insistée, soit assujettie à un tristes empilement de scènes où le jeu serait de repérer les éléments de la vision survenus dans la réalité quelques secondes auparavent. Et de connaître le film au fur et à mesure de son déroulement... Quand il n'est pas purement inconsistant (les scènes avec les 3 futurs Spider-bidules). Difficile de faire avancer le film dans ces conditions : les reprises de séquences manquent de finesse, le tout doublé par des moments gênants (une femme seule qui kidnappe 3 adolescentes ? Un massage cardiaque qui sauve du poison ??) et des dialogues très, très bas de gamme.
On cherche les enjeux et on pleure sur ce piteux méchant sans saveur et tombé du ciel (pourtant Tahar Rahim donne tout ce qu'il a) et on se dit que les super-héros ont vécu.
La caméra volontairement virevoltante ne changera rien à ce film extrêmement chaotique, qui se cherche et qui ne sait que faire de son concept, concept tordu au possible et enfoncé par des choix scénaristiques complètement abscons. Pas besoin de lire l'avenir pour deviner le scénario.