Eddie est-il un super-héros ? Le NZT est-il le sérum
du super soldat pour les neurones (mais je n'ai jamais dit que
Cap' était bête...) ? Et bien non : pas dans le
traitement de cette histoire. Le bonhomme n'a pas l'ambition
de mettre à mal tout les méchants de la planète
ni même de gouverner le monde... quoique. Car la morale
de ce film reste assez borderline : douteuse dans la mesure
où il a "triché" pour arrivé
là où il en est (mais peut-on vraiment lui jeté
la pierre ?), la réussite plutôt que la philanthropie
est bel et bien au coeur du scénario. Ceci dit en voilà
un film, s'il n'est complètement abouti de par son traitement
et ses choix, assez surprenant et plaisant. Un thriller fantastmatique
qui parait s'adresser aux petites gens, à ces rêveurs
qui espèrent tant la réussite sociale et l'argent
qui va avec, ces adeptes du rêve américain. La
réalisation est assez éclatante, Burger s'ingéniant
à user de petits effets à la Fincher,
parfois tape-à-l'oeil et didactiques, pour souligner
son propos et booster un scénario que je trouve encore
et toujours un peu lourd. Car le film ne va sans doute pas assez
loin dans ce qu'il avance, ne regarde que le côté
visible de l'iceberg, l'intellect au service de la richesse
et du pouvoir, les personnages, sans doute trop nombreux, encrassent
le récit et les tenants et aboutissants font semblant
d'être complexes, de s'imbriquer les uns dans les autres.
Pas assez excitant pour NOTRE intellect...
NOTE : 10-11 / 20