Une ferme islandaise, un couple d'islandais et des moutons...
islandais. Et l'immense et pesante solitude.
Lamb est un drôle de film où des
humains adoptent un agneau, comme s'il s'agissait littéralement
d'un enfant ; Lamb est une œuvre sur la
maternité, la paternité, ce désir humain
de donner la vie et d'élever un enfant. Mais c'est également
une oeuvre métaphorique sur cette abominable emprise
que l'homme possède sur la nature, s'appropriant tout
sans conscience (le design de la créature semble nous
rappeler que l'humanité fait en réalité
partie intégrante de cette nature) et n'hésitant
pas à détruire, transformer ce qui le gêne.
Derrière ses idées sommes toutes étranges,
son ambition à peine dissimulée, le scénario
est désarmant de naturel et emporte illico notre adhésion.
Toutefois un peu chiche en événements, Lamb
laisse plus volontiers planer son atmosphère nordique,
glaçante, et se dévoile à son rythme, restant
parfois un rien répétitif.
Sa réalisation place, l'air de rien, quelques idées
qui font leur chemin et N. Rapace adopte son personnage à
la perfection.
NOTE : 15-16 / 20