2013 : les Etats Unis sont une dictature. Los Angeles est une
prison à ciel ouvert, en lieu et place de New York :
une prison non plus pour les criminels de droit commun mais
pour les ennemis de la morale. Un petit air de l'Amérique
de Trump avant l'heure ?
Copie conforme de New York 1993 où les
clins d'oeil à l'original se noient littéralement
dans un scénario paresseux qui ne prend absolument aucun
risques, empreintant chaque pans de la trame du film sus-cité,
dans ses moindres détails, personnages et situations
comprises (le pitoyable match de basket en lieu et place du
match de free catch) ; jusqu'à la blessure de Snake à
la jambe et ses retrouvailles avec le passé, en passant
par l'idée déco de la voiture du bad guy. Si l'on
ne peut bouder totalement notre plaisir grâce à
de petites piques bien épicées (Disneyland &
Hollywood passés à la moulinette, les victimes
de la chirurgie esthétique), si Snake est toujours ce
héros furieusement solitaire et badass malgré
quelques kilos en trop, ce sera nonobstant des FX terriblement
ridés qui ne passent plus du tout et de grosses séquences
WTF (le ride sur le tsunami...).
La vision futuriste et juste d'une Amérique en proie
à l'extrême droite le dispute à des punchlines
moins notables et des séquences marquantes beaucoup plus
désséminées. Un petit plaisir… jusqu’en
sa fin parfaitement corrosive.
NOTE : 8-9 / 20