Il existe, au large de l'Italie, des créatures marines
insoupçonnées et changeantes. L'une d'entre elles,
poussée par la curiosité et par un inconnu, va
s'en aller explorer le monde de la surface et braver les interdits
familiaux.
Thème ultra-classique et sur-exploité dans les
cartoons, Luca additionne les séquences
déjà vues -et un bully bad boy hautement caricatural-,
mais sur le signe de l'amitié, de la liberté,
et sous le soleil irradiant de l'Italie ; tout du moins d'une
Italie fantasmée, celle des années 50.
Et ce sera tout d'abord notre propre curiosité qui sera
piquée au vif : on brûle de connaître plus
en avant ses monstres des profondeurs au pouvoir fascinant de
mimétisme, leurs origines, les différences qu'il
existe entre eux (le tonton des abysses), les raisons de leur
adaptabilité...etc. Et le film choisira d'être
judicieusement muet sur le sujet, laissant ainsi divaguer notre
vibrante et riche imagination ! Un sacré bon point.
Visuellement ça en jette (n'oubliez pas de surveiller
les arrière-plans et les affiches en hommage au cinéma
italien des années 1953-1954), c'est absolument charmant,
léger, et le plaisir est total quand à explorer
ce village typique qui sent les vacances, qui fleure bon l'enfance
insouciante. La mer, les pierres, les pavés, les petites
terrasses, les portes cochères, les façades aux
couleurs chatoyantes, les pastachiuttas, les affiches et publicités
d'époque... et les Vespa !
Luca est une histoire forte et formidable d'amitié,
plus complexe qu'il n'y paraît, jamais consensuelle, qui
ne manquera pas de vous prendre par la main malgré de
nombreuses évidences scénaristiques. Et on ne
pourra que difficilement éviter le rapprochement avec
la situation des migrants sur le sol italien ; la différence
n'est qu'apparence, nous dit en substance le film...
NOTE : 15-16 / 20